Des modifications visuelles souvent silencieuses
À 50 ans, la presbytie est bien installée chez la plupart des patients. Beaucoup s’équipent alors de lunettes de lecture, mais oublient que d’autres troubles peuvent se développer sans provoquer de gêne immédiate.
Certaines pathologies évoluent de manière insidieuse, comme :
- Le glaucome, maladie du nerf optique, qui peut évoluer longtemps sans douleur ni baisse de vision perceptible.
- La DMLA (dégénérescence maculaire liée à l’âge), qui touche la zone centrale de la rétine, pouvant entraîner une baisse importante de la vision fine.
- La cataracte, qui débute parfois dès 50 ans, surtout chez les patients myopes ou diabétiques.
Le dépistage permet une prise en charge précoce
Un bilan ophtalmologique complet permet de :
- Mesurer l’acuité visuelle et adapter une correction si nécessaire.
- Contrôler la pression intraoculaire, la pachymétrie et l’état du nerf optique, pour dépister un glaucome.
- Examiner le fond d’œil (rétine, nerf optique, macula), pour rechercher des signes précoces de pathologies rétiniennes.
- Surveiller la transparence du cristallin, pour détecter une cataracte débutante.
Détecter une anomalie avant l’apparition des symptômes permet d’éviter des atteintes irréversibles de la vision.
Pour qui, et à quelle fréquence ?
Le dépistage à partir de 50 ans concerne tout le monde, même les personnes n’ayant jamais porté de lunettes. Il est particulièrement recommandé :
- En cas d’antécédents familiaux (glaucome, DMLA…),
- Si vous êtes diabétique, hypertendu ou sous traitement prolongé par corticoïdes,
- Si vous avez subi une chirurgie oculaire,
- En cas de baisse de vision, fatigue visuelle ou vision déformée.
En l’absence de pathologie connue, un contrôle tous les deux ans est suffisant. En présence de facteurs de risque, la fréquence est adaptée par votre ophtalmologiste.
Une démarche simple, mais utile
Un rendez-vous de dépistage n’implique pas forcément un traitement. Mais il vous permet :
- De vous rassurer sur votre santé oculaire,
- De disposer d’une référence visuelle pour les années suivantes,
- D’agir rapidement en cas d’anomalie silencieuse.
Comme pour la tension artérielle ou le cholestérol, ne pas avoir de symptômes ne signifie pas qu’il n’y a pas de problème. L’œil peut compenser une baisse progressive de vision sans que cela soit immédiatement perçu.
En résumé
À partir de 50 ans, un examen ophtalmologique régulier est une mesure de prévention essentielle. Il permet de dépister précocement les pathologies oculaires les plus fréquentes de l’âge adulte, et d’assurer une bonne qualité de vision sur le long terme.