Questions sur la cataracte

Chirurgie de la catracte à Montauban

FAQ en chirurgie de la cataracte

Dr Pierné à Montauban

Avant la chirurgie

La cataracte correspond à l’opacification progressive du cristallin, la lentille naturelle située à l’intérieur de l’œil. Elle entraîne une baisse de la vision, souvent décrite comme une impression de brouillard ou de voile. C’est un phénomène naturel lié au vieillissement, mais elle peut aussi survenir plus tôt en cas de traumatisme, de diabète, ou à la suite de certains traitements.

Les signes les plus fréquents sont une vision floue, une sensibilité accrue à la lumière, une gêne nocturne, une altération des contrastes, et parfois une modification de la correction optique. La cataracte évolue lentement, ce qui peut rendre les symptômes discrets au départ.

L’intervention est proposée lorsque la cataracte gêne la vie quotidienne, en particulier la lecture, la conduite, ou toute activité nécessitant une vision précise. Il ne s’agit pas d’une urgence, mais d’un choix basé sur le retentissement fonctionnel.

À ce jour, aucun traitement médical ou collyre n’a démontré d’efficacité pour ralentir ou inverser l’évolution de la cataracte. La seule solution est chirurgicale.

La cataracte continuera à évoluer, avec une dégradation progressive de la vision. Cela peut devenir gênant pour la conduite, la lecture, ou l’autonomie quotidienne. Dans les formes avancées, la vision peut se réduire à une simple perception de la lumière. L’opération reste possible à tout moment, mais une intervention trop tardive peut parfois compliquer la chirurgie.

Le diagnostic ne justifie pas systématiquement une opération. L’indication est posée en fonction du niveau de gêne visuelle. Dans certains cas précoces, une surveillance régulière peut être proposée.

Non, la cataracte ne peut pas revenir une fois le cristallin remplacé par un implant. En revanche, des mois ou années après l’intervention, une opacification secondaire de la capsule postérieure (appelée “cataracte secondaire”) peut survenir. Elle se traite facilement en consultation par un laser (capsulotomie au YAG laser).

Déroulement de l'opération

Il s’agit d’une intervention rapide, réalisée en ambulatoire. Le cristallin opacifié est fragmenté puis retiré à l’aide d’une sonde à d’ultrasons (phacoémulsification). Il est ensuite remplacé par un implant intraoculaire transparent. L’opération dure généralement entre 5 et 10 minutes.

Non. L’intervention est le plus souvent réalisée sous anesthésie locale par collyres, parfois associée à une légère sédation. Elle est indolore, bien que des sensations de pression ou de lumière puissent être perçues.

Dans la majorité des cas, l’opération est réalisée avec le patient éveillé, sous anesthésie topique. Une anesthésie générale est exceptionnelle et réservée à des cas particuliers.

L’intervention elle-même dure habituellement 5 à 10 minutes, mais la présence à la clinique est généralement de 2 à 3 heures, incluant la préparation et la surveillance post-opératoire.

Non, l’intervention se fait en ambulatoire. Vous pouvez rentrer chez vous le jour même, accompagné, dès la fin de la surveillance post-opératoire.

En France, par principe de précaution, les deux yeux ne sont généralement pas opérés le même jour. Un délai de quelques jours à quelques semaines est respecté entre les deux interventions, sauf cas particuliers.

Il est recommandé de prendre une douche la veille ou le matin même, de ne pas se maquiller, de ne pas appliquer de crème autour des yeux, et de porter des vêtements confortables.

Vos traitements habituels seront poursuivis ou interrompus selon les consignes données par l’anesthésiste lors de la consultation dédiée.

Certains collyres doivent être commencés avant l’opération selon les instructions données lors de la consultation avec votre chirurgien. Ces consignes sont rappelées sur votre ordonnance pré opératoire. 

Il est également important de se rendre à la clinique à jeun, et de venir impérativement accompagné.

Après l'opération

La récupération visuelle est souvent rapide avec une amélioration nette ressentie dans les premiers jours. La vision continue d’évoluer progressivement pour se stabiliser autour du 1er mois.

Cela dépend du type d’implant utilisé et choisi avec votre chirurgien.
Avec un implant monofocal, des lunettes sont nécessaires pour la lecture ou la vision de loin (selon la cible définie au préalable avec votre chirurgien).
Avec un implant multifocal ou à profondeur de champ, une plus grande autonomie visuelle est possible, mais des lunettes peuvent rester utiles dans certaines situations. Pour plus de détails, vous pouvez consulter la page dédiée.

Oui. Il est recommandé :

de ne pas frotter l’œil opéré,

d’éviter les projections d’eau dans l’œil,

de ne pas se baigner pendant environ deux semaines,

d’éviter les environnements poussiéreux,

de limiter le contact rapproché avec les animaux les premiers jours,

de porter la coque de protection la nuit pendant une semaine.

Un traitement par collyres est prescrit pour favoriser la cicatrisation et prévenir les infections.

La coque est à porter le jour de l’intervention, puis chaque nuit pendant environ une semaine pour éviter tout frottement involontaire. Elle peut aussi être utilisée en journée en cas d’exposition à des risques (environnement sale, animaux…).

Oui, une rougeur de l’œil dans les jours suivant une chirurgie de la cataracte est relativement fréquente et généralement bénigne. Elle est souvent liée à une petite hémorragie sous-conjonctivale (pétéchie), survenant lors de l’injection d’anesthésie ou de la pose du spéculum. Cette rougeur est superficielle, indolore, et n’altère pas la vision. Elle disparaît spontanément en une à deux semaines.

Cependant, si cette rougeur s’accompagne d’une douleur, d’une baisse de la vision, d’une sensibilité à la lumière ou de sécrétions, il est important de contacter rapidement votre chirurgien. Cela peut être le signe d’une complication, comme une inflammation ou une infection, nécessitant une prise en charge rapide.

Une sensation de grain de sable ou de vision légèrement floue est fréquente. En revanche, il faut consulter rapidement en cas de douleur, rougeur importante, baisse brutale de la vision, apparition de flashes lumineux ou de mouches volantes nombreuses.

Oui, sauf indication contraire, vous devez poursuivre vos traitements généraux (tension, diabète, etc.) mais aussi par collyres (si glaucome, sècheresse, etc.). Respectez un intervalle de quelques minutes entre les collyres pour éviter les interactions.

Un bon de transport peut être prescrit en cas de nécessité médicale (vue très altérée, mobilité réduite, etc.). Il n’est pas automatique et doit être prescrit par votre médecin avant le transport.

Oui. Un arrêt peut être délivré si votre activité nécessite une bonne acuité visuelle ou comporte des risques. Sa durée varie selon la nature de votre travail, généralement de quelques jours à une semaine.

Les activités physiques modérées peuvent être reprises après une dizaine de jours, sauf avis contraire. Il est conseillé d’attendre :

2 semaines avant la baignade,

10 à 15 jours pour les sports ou travaux exposant à la poussière ou aux chocs (jardinage, bricolage).
La reprise est progressive et personnalisée selon l’évolution post-opératoire.

Quels sont les risques ou complications possibles ?

Bien que rares, certaines complications sont possibles : infection (endophtalmie), décollement de rétine, œdème maculaire, déplacement de l’implant. Un suivi rigoureux permet de les détecter précocement.

En général quelques jours après l’intervention, si la vision est suffisante.

Combien de temps dois-je attendre entre les deux yeux ?

Un délai de 4 à 10 jours est habituel. Il peut être ajusté selon votre situation visuelle, professionnelle ou médicale.

Implants et choix personnalisés

C’est une lentille artificielle transparente qui remplace le cristallin opacifié. Il en existe différents types permettant d’adapter la vision à vos besoins.

Oui. Il existe des implants spécifiques :

Toriques pour corriger l’astigmatisme,

Multifocaux ou à profondeur de champs (EDOF) pour la presbytie.
Le choix dépend des caractéristiques de votre œil et de vos attentes visuelles.

Le choix est personnalisé selon votre mode de vie, votre profession, votre vision actuelle, et les résultats du bilan oculaire. Votre chirurgien vous accompagne dans cette décision.

L’intervention et la pose d’un implant monofocal standard sont prises en charge par l’Assurance Maladie. Les implants dits « premium » (multifocaux, toriques…) peuvent engendrer un reste à charge, partiellement remboursé selon votre mutuelle. Un devis est toujours remis avant l’intervention.

Les implants intraoculaires (ou lentilles artificielles) sont fabriqués en matériaux biocompatibles, souples et parfaitement tolérés par l’œil. Le plus souvent, il s’agit d’un acrylique hydrophobe, parfois d’un acrylique hydrophile ou de silicone, selon les modèles. Ces matériaux ont été choisis pour leur transparence optique, leur stabilité à long terme, et leur faible risque d’induire une réaction inflammatoire.

Non, dans la grande majorité des cas, l’implant est définitif et ne nécessite pas de remplacement. Il est conçu pour rester en place toute la vie. Il ne s’use pas, ne se dégrade pas et n’est pas rejeté par l’organisme. Une fois bien positionné et bien toléré, il ne bougera pas.